Notre commission s'intéresse depuis longtemps au fond de ce dossier : il faut accéder à la mémoire du sol, au passé, sans, cependant, compromettre l'activité économique, le présent. C'est pourquoi nous nous étions opposés à la version initiale du texte, qui confiait le monopole du diagnostic à l'INRAP, même si nous n'avons pas été suivis par l'Assemblée nationale. Qu'il y ait un puissant opérateur public, l'INRAP, oui, il est nécessaire pour les grosses opérations et pour une bonne couverture du territoire, mais les collectivités territoriales peuvent créer leur propre service et l'archéologie préventive a également été ouverte aux entreprises, qui peuvent participer aux fouilles dès lors qu'elles ne sont pas liées aux sociétés de BTP opératrices, et qu'elles présentent toutes les compétences requises.
Nous regrettons que les services d'archéologie préventive ne se soient pas développés davantage, en particulier au sein des collectivités. Le ministère de la culture n'a peut-être pas été incitatif, il doit l'être davantage.
Cependant, nous ne devons pas ignorer les difficultés financières de l'INRAP et la nécessité pour l'Institut de maîtriser ses charges. Le coût des fouilles augmente ? Nous devons le vérifier et savoir pourquoi. Nous devons également mesurer les résultats scientifiques de l'effort que la Nation consacre à l'archéologie préventive. Notre rencontre d'aujourd'hui doit servir de signal et nous n'excluons pas, si rien n'est fait, de déposer une proposition de loi.