L'oppidum de Bibracte, centre gallo-romain, capitale gauloise des Éduens, occupé par César qui y rédigea La guerre des Gaules, connaît sur le plan scientifique un succès considérable ; mais sur le plan touristique, il est un demi-échec. Ce site ne « parle » pas aux gens. Plus largement, la population comprend mal que des dépenses considérables soient consacrées à des travaux qui passionnent les chercheurs... et eux seuls. A Bibracte, on a fait sur les Gaulois des découvertes qui ont remis en cause les affirmations qui avaient cours du temps de Mallet et Isaac. Le préfet de région, avec qui je visitais le site, a été déçu : « je n'ai vu que des murs », a-t-il commenté. En compagnie d'un guide, avec des reconstitutions de bâtiments, la matière deviendrait plus intéressante... A la fin du XIXe siècle, sous Napoléon III, le site avait été fouillé, puis recouvert pour être protégé. Aujourd'hui, en l'état, seulement recouverts de bâches, les vestiges s'abîment. Le verre est à moitié plein côté scientifiques, à moitié vide côté tourisme !