Les collectivités, en effet, ne sont pas « bénéficiaires » ! Dans mon secteur, une petite communauté a voulu créer une zone d'activité de quelques dizaines d'hectares. On lui demande une redevance qui se chiffre en millions d'euros ! Ce coût élevé bloque les projets, ou pousse excessivement à la hausse le prix de la réalisation. Nous sommes partisans de la connaissance du sol et du passé mais nous voulons aussi faire oeuvre de vie et créer activité économique et emplois. Sur le financement de l'archéologie, nous demanderons au ministre où l'on en est ; et nous voulons que l'INRAP et les organismes de fouilles fassent connaître par des publications ce que l'on met au jour. Les équipes de chercheurs doivent tirer la substantifique moelle des chantiers animés par les équipes de fouille, sinon à quoi bon ? D'autant que les surfaces concernées augmentent considérablement. Il serait utile de transmettre les résultats des fouilles aux spécialistes : si les informations abondent sur les fermes gallo-romaines du Ier siècle avant Jésus-Christ, peut-être n'est-il pas nécessaire d'engager un énième chantier... En revanche il peut être bon, sur un site plus rare, de pousser les feux. Cela revient à rationaliser les prescriptions de fouilles au lieu de s'en remettre au bon vouloir du préfet qui tantôt freine et tantôt permet tout.
Je suggère que nous nous penchions sur l'effort archéologique, son utilité et son exploitation, sa mise en valeur scientifique et populaire.