Intervention de Bruno Sido

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 12 janvier 2011 : 1ère réunion
Audition de M. René Ricol commissaire général à l'investissement

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

J'approuve tout à fait vos choix du co-investissement et du retour financier nécessaire plutôt que de la subvention. Si ce « grand emprunt » n'avait pas été fait il y a 18 mois, il ne le serait pas aujourd'hui et les temps seront durs demain ; il n'est donc pas question de gâcher ces 35 milliards.

Avez-vous déjà les premiers résultats des évaluations dont vous êtes chargé ? Où en est la mise en place du fonds national d'amorçage destiné à soutenir les sociétés innovantes ?

Dans le cadre du « Grenelle de l'environnement », nous avons affirmé la volonté de la France de développer les biocarburants de deuxième génération. Le CEA a le projet de transformer le bois en kérosène et en naphte. C'est un projet construit et porteur d'avenir : il s'agit de l'indépendance énergétique de la France ! Ce projet semble pourtant se heurter à un problème de tour de table parce que sa rentabilité immédiate n'est pas prouvée. Dans les jurys qui sélectionnent et choisissent les projets, le critère de l'avenir de la France et de son indépendance à moyen et long termes sont-il pris en compte ? Ainsi que le caractère non délocalisable des emplois ? M. Bernard Bigot, administrateur général du CEA, nous expliquait que, si on avait parlé rentabilité au moment où le Gouvernement français avait décidé de développer une industrie nucléaire, celle-ci n'aurait jamais vu le jour. Aujourd'hui, sommes-nous capables de prendre la hauteur suffisante pour sélectionner des projets, certes porteurs d'avenir, mais seulement à moyen et long termes ?

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