Intervention de René Ricol

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 12 janvier 2011 : 1ère réunion
Audition de M. René Ricol commissaire général à l'investissement

René Ricol, commissaire général à l'investissement :

Pour l'instant, nous travaillons avec l'Agence nationale pour la recherche (ANR) et l'ADEME pour leur proposer systématiquement des procédures d'évaluation et nous avons recruté une personne spécifique, M. Jean-Louis Levet, pour élaborer de telles procédures.

Sur le fonds national d'amorçage, nous finissons de négocier avec Bruxelles ; cela se passe bien et les premiers fonds seront sélectionnés en mars.

S'agissant des biocarburants, il est nécessaire d'avoir un démonstrateur qui détermine à partir de quel prix du baril de pétrole on lance des formules alternatives. Pour la première fois dans l'Histoire, les forêts ne s'étendent plus et les industriels du bois se heurtent déjà à un problème de raréfaction. Nous sommes pour le démonstrateur mais, plutôt que d'en avoir un de très grand format, nous pourrions, pour le même prix, en faire trois ou quatre sur des technologies différentes.

En tout état de cause, pour les populations qui subissent les inconvénients de l'enfouissement des déchets radioactifs, des engagements de contrepartie ont été pris et ils seront tenus.

Nous mettons en place les procédures de suivi de façon à ne pas être critiquables, demain, par la Cour des comptes par exemple.

Pour la détermination de nos stratégies, nous nous sommes dotés, contre vents et marées, de comités consultatifs dans tous les grands secteurs d'activité. Ces comités, dont on ne parle jamais, sont composés de gens compétents qui complètent notre réflexion. Et on élimine là tout conflit d'intérêt : quand quelqu'un est en situation de conflit, il s'en va.

La question des PME est devenue pour nous quasi obsessionnelle. C'est la deuxième fois - après Édith Cresson - qu'on crée des liens entre politiques et socioprofessionnels, et cela fonctionne plutôt bien. La médiation du crédit a permis de réaliser, à ma demande, la médiation de la sous-traitance, laquelle permet à certaines PME de mieux se porter. Nous avons bien entendu maintenu les liens de ces deux médiations avec le CGI. Les PME sont au centre de nos préoccupations et les relations avec les régions sont permanentes. Le plus bel exemple en est ce que nous avons réalisé à Montpellier, toutes tendances confondues.

Dans la phase actuelle, nous mangeons notre pain blanc car, lorsque les décisions tomberont, il faudra non pas tant gérer les déçus qu'éviter les pertes de valeur. J'en veux pour exemple les IHU et IRT. Il y a des projets extraordinaires, que les jurys ne retiendront pas : ce n'est pas l'argent qui leur manquera le plus, c'est le label. Cela me préoccupe et nous y réfléchirons après la première vague. Il y des personnes qu'on pourra rebasculer sur un appel à projets « Laboratoires d'excellence » (Labex). D'où l'intérêt pour la deuxième vague. Trois Labex rapportent quelquefois davantage qu'un IRT.

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