En réponse à ces questions, M. Jean-Luc Darlix a apporté les éléments suivants :
- le dialogue avec le grand public constitue une priorité et il a déjà une certaine expérience, notamment des associations avec lesquelles il débat régulièrement ;
- il serait tout à fait judicieux de rectifier certaines contrevérités parfois diffusées dans certains journaux, dès lors qu'une telle démarche aurait recueilli l'accord des ministères ;
- concernant l'évaluation des risques, il convient de rappeler que par un avis du 5 décembre dernier, les autorités communautaires demandent aux Etats membres d'assurer le suivi des évaluations auxquelles ils procèdent, ce qui est particulièrement nécessaire en France. Le Haut conseil des biotechnologies n'a toutefois pas vocation à procéder à lui seul à ce suivi qui ne peut être mené à bien que par l'engagement des différents ministères concernés tels que ceux chargés de la recherche, de la santé et de l'agriculture et du développement durable ;
- sur le maïs Monsanto 810, il serait sans doute nécessaire de procéder à de nouvelles évaluations, car de nombreux travaux ont été publiés depuis un an, certains scientifiques ayant même changé d'opinion sur le sujet ;
- à propos du rôle joué par les virus dans leur milieu, il est évident que ceux-ci occupent une place tout à fait particulière comme en témoigne l'exemple des biofilms marins ;
- la communication des avis du Haut conseil dépendra de l'accord du ministère auquel ces avis sont destinés ;
- le Haut conseil doit être informé de toutes les découvertes et de toutes les recherches à travers un rigoureux travail de documentation, notamment via internet, mais il est indispensable de procéder à une analyse systématique et rigoureuse des nouvelles informations, d'autant plus que l'on est parfois confronté à de fausses expériences présentant des résultats sans aucune valeur scientifique.