Ce rapport est très riche - il est vrai qu'il a fait l'objet d'un temps de réflexion. Il reste toutefois hétéroclite et l'on s'y perd. Il faut cibler la dépendance car, si certaines choses sont prévues en loi de financement de la sécurité sociale, la véritable loi sur la dépendance doit être centrée sur la gouvernance et le financement. Vous avez proposé de maintenir la gouvernance actuelle avec quelques renforcements. J'en suis d'accord. Le réglage est bon, la CNSA joue correctement son rôle et, malgré la trop forte présence de l'Etat, on y trouve tout le monde, d'où un certain consensus. Le rapport va sur ce point dans le bon sens et je ne peux que m'y associer.
On se perd en conjectures sur le financement au lieu de prendre les choses telles qu'elles se présentent. Globalement, il s'agit d'un point de Pib et cela ne va pas augmenter de manière exponentielle parce que seulement une personne sur sept est dépendante après soixante-quinze ans. La solidarité nationale doit pouvoir se combiner avec la solidarité locale. Les dépenses représentent aujourd'hui 21 milliards, et l'Etat et la sécurité sociale apportent déjà 17 milliards environ. Les sommes manquantes ne sont pas si considérables. On peut, bien sûr, doubler la journée de solidarité, à condition que l'Etat ne s'en serve pas pour la sécurité sociale... L'assurance privée ne marchera pas, vous le savez très bien, parce que l'on ne gagnerait pas assez d'argent là-dessus. Il me semble plus facile de concilier solidarités nationale et locale que de dégager quelques centaines de millions ici ou là. Vous pouvez jouer sur les mots à propos du recours sur succession...