Présentant tout d'abord le syndicat professionnel d'entreprises locales de distribution d'électricité ou de gaz créé après l'adoption de la loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité, M. Gérard Vincent, président de l'UNELEG, a précisé que cette union groupe 75 entreprises qui, bien que de forme juridique différente (régies, sociétés d'économie mixte, sociétés d'intérêt collectif agricole d'électricité et une société anonyme à Strasbourg), sont gestionnaires d'une partie du réseau de distribution électrique, fournisseurs d'électricité au tarif ou avec des prix libres, et pour certaines, productrices. Employant 3 500 agents, ces entreprises desservent trois millions d'habitants, gèrent 55 000 kilomètres de réseau, distribuent 17 térawattheures (TWh) d'électricité et produisent 300 mégawatts (MW) chaque année. L'UNELEG est l'un des membres fondateurs de l'Union française de l'électricité (UFE) et appartient à la Confédération européenne des distributeurs d'énergie publics communaux (CEDEC).
a ensuite fait part de la perplexité et des inquiétudes des gestionnaires des entreprises locales de distribution (ELD) d'électricité suscitées, dès 1986, par les projets d'ouverture à la concurrence du marché de l'électricité et liées notamment à la distinction entre les activités de distribution et de fourniture, qui étaient assurées jusqu'à présent par le même opérateur. Il a estimé que cette perspective introduit une forte complexité dans l'organisation du système électrique et fait peser un risque d'insécurité d'autant plus important sur le réseau que les systèmes électriques des différents pays européens sont très hétérogènes et que les lieux de production et de consommation sont de plus en plus différents, ce qui provoque des congestions sur le réseau. S'il a souligné, dans ce contexte, le grand intérêt de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI), il a toutefois relevé que l'organisation du réseau dépend de ses gestionnaires, dont les décisions sont en dernière analyse commandées par le tarif d'utilisation du réseau public de distribution d'électricité (TURP). A cet égard, il a considéré que ce tarif n'est désormais plus adapté à l'évolution des réseaux et mérite d'être réévalué pour permettre les investissements nécessaires à la satisfaction de la clientèle.