a ensuite souhaité savoir ce qu'il convenait de faire pour éviter la spéculation sur les marchés d'ajustement. En complément, Mme Nicole Bricq s'est interrogée sur la surveillance de la bourse de l'électricité, se demandant, en particulier, si cette mission pourrait revenir à l'Autorité des marchés financiers (AMF). Déclarant tout d'abord que les marchés d'ajustement sont par nature très techniques et peu spéculatifs, M. Jean-Michel Glachant a indiqué que leur gestion revient aux GRT, acteurs les mieux à même de dialoguer avec des vendeurs offrant la garantie qu'ils vont fournir la quantité de produit annoncée, et qui connaissent bien les différentes centrales de production. Il a en revanche reconnu que les marchés à plus long terme peuvent présenter un caractère spéculatif, tout en soulignant les risques financiers considérables attachés à la spéculation sur un produit non stockable. S'agissant de la surveillance des marchés de l'énergie, il a estimé que cette mission devait revenir à une autorité ad hoc en raison de la forte technicité du sujet, en particulier pour analyser correctement les diverses prétendues « anomalies de marché ». Mme Nicole Bricq ayant objecté que l'AMF contrôle efficacement les mouvements spéculatifs sur les marchés financiers, l'intervenant a indiqué qu'il avait étudié en détail le fonctionnement du marché boursier de l'électricité dans plusieurs pays de l'Union européenne pour le compte de la direction générale de la concurrence et que ses travaux l'avaient amené à la conclusion que la prépondérance de la dimension technique dans la compréhension des phénomènes nécessitait bien une autorité spécialisée.