Concernant la question du dividende numérique, M. François Rancy a fait preuve de prudence. Il a ainsi précisé que les données fournies par TDF concernant le nombre de multiplexes pouvant échoir à des usages audiovisuels au terme du processus d'extinction de l'analogique méritaient d'être confrontées à la réalité. S'il est théoriquement possible de dégager, comme l'affirme TDF, 12 multiplexes pour l'audiovisuel à l'issue du processus d'extinction, il n'est en revanche pas certain que les pays limitrophes soient prêts à accepter nos hypothèses de travail.
Il a constaté que l'identification par la Conférence mondiale des télécommunications réunie à Genève en octobre et novembre 2007 d'une sous-bande UHF pouvant servir au déploiement, à un coût raisonnable, de services de très haut débit mobile zones rurales avait créé un climat d'incertitude pour les industriels souhaitant développer de nouvelles gammes de produits utilisant ces fréquences. En laissant chacun des pays membres décider de l'attribution ou non de cette sous-bande aux opérateurs télécoms, la Conférence a paradoxalement provoqué l'attentisme des opérateurs désireux d'investir dans ce domaine. Il appartient donc au Premier ministre, après avis de la commission du dividende numérique, de se prononcer dans les meilleurs délais sur les futurs usages, qu'ils soient audiovisuels ou de télécommunication, affectés à cette sous-bande.
a affirmé que les défauts de couverture constatés en matière de téléphonie mobile étaient liés :
- à l'intensification du trafic des opérateurs dans le cadre de ressources hertziennes limitées ;
- à l'impossibilité d'augmenter l'intensité des émissions afin d'éviter la multiplication des brouillages et l'atteinte des valeurs limites d'exposition du public aux champs électromagnétiques.
Il a rappelé que les réseaux de diffusion télévisés en mode analogique connaissaient les mêmes difficultés et se caractérisaient par des zones d'ombre plus ou moins importantes sur le territoire métropolitain.