Notre amendement n° 24 est en effet un retour à la rédaction initiale. Les priorités d'un directeur désigné par un conseil présidé par le patronat pourraient ne pas favoriser avant tout la santé des salariés... Dans ces conditions, toute gestion paritaire est impossible. C'est à se demander ce que le Medef cherche à cacher. Doit-on s'attendre à une multiplication des pathologiques d'origine chimique ? Je songe aux produits cancérogènes, mutagènes ou repro-toxiques (CMR), aux éthers de glycol, aux nanotechnologies... Toujours plus nombreux sont les travailleurs - hommes et femmes - soumis à des conditions de travail inacceptables. Et tandis que l'on crée une nouvelle médecine du travail, on refuse que les salariés aient leur mot à dire ! J'ai en conséquence quelque doute sur la définition des missions : à qui profiteront-elles ? Et fixer des priorités réduira encore le champ d'intervention des services de santé au travail car les patrons invoqueront les moyens limités.