Intervention de Annie David

Commission des affaires sociales — Réunion du 26 janvier 2011 : 1ère réunion
Organisation de la médecine du travail — Examen des amendements au texte de la commission

Photo de Annie DavidAnnie David :

Mais les députés ont fait fi de tout le travail que nous avions accompli, travail qui était nourri de très nombreuses auditions et des travaux de la mission d'information sur le mal-être au travail. L'une des conclusions en fut qu'il fallait revoir la gestion des services de santé et introduire la parité afin de renforcer l'indépendance des médecins. Le rapporteur sur le projet de loi de réforme des retraites, Dominique Leclerc, avait pris en compte notre important travail. Souvenons-nous par exemple de l'audition d'Eric Woerth, que nous interrogions sur la médecine du travail !

Lors du débat en séance publique, la Haute Assemblée unanime a décidé d'instaurer une gestion véritablement paritaire. Le système fonctionne très bien aux prud'hommes, ainsi que dans les services de santé du monde agricole. Pourquoi devient-il impossible à mettre en oeuvre lorsqu'il s'agit de la santé des salariés ? Faudra-t-il un scandale, des milliers de morts, pour enfin réaliser que des vies d'hommes et de femmes sont en jeu ? L'alternance concernerait la présidence mais aussi le poste de trésorier, si bien que les abus sont exclus, personne ne souhaitant les errements dus à un changement brutal de cap tous les deux ans.

Au contraire, dans votre système, la voix prépondérante au président donne toujours à celui-ci gain de cause. Pourquoi un tel blocage, une telle crispation de la part du Medef, de notre rapporteur et du Gouvernement ? Quelle en est la motivation ? Il s'agit de santé et nous connaissons la situation, tentatives de suicide, risques psycho-sociaux...

A l'Unedic, aux prud'hommes, la gestion paritaire est possible. Ici aussi elle doit l'être.

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