a répondu qu'il s'agissait là d'un exercice particulièrement délicat, dans la mesure où le niveau de la sous-déclaration et de la sous-reconnaissance est très mal connu. La sous-déclaration peut s'expliquer par le fait que le lien entre une pathologie et son origine professionnelle n'est pas toujours établi par la victime ou par son médecin traitant, mais aussi par la réticence de beaucoup de salariés à déclarer leur affection, de crainte de perdre leur emploi. La sous-reconnaissance résulte, quant à elle, du refus des CRAM de reconnaître le caractère professionnel de certaines maladies. Si certaines pathologies, le cancer notamment, font l'objet d'études rigoureuses qui permettent d'évaluer ces phénomènes avec une certaine précision, l'information est en revanche extrêmement lacunaire pour d'autres pathologies professionnelles très répandues, telles que les troubles musculo-squelettiques.