a considéré que des solutions plus conformes aux intérêts à long terme de la France sont déjà parfaitement connues.
En ce qui concerne l'apprentissage, il existe 480.000 stagiaires en formation en alternance en Allemagne. Cette formation débute à seize ans, cependant les jeunes sont sensibilisés dès quatorze ans au monde de l'entreprise. Il existe par ailleurs, en Allemagne toujours, des passerelles permanentes entre les formations en alternance et les formations traditionnelles. De plus, les formations en alternance sont diplômantes et susceptibles d'être valorisées au cours du parcours professionnel ultérieur. Il conviendrait de s'inspirer de ces formules. Il faudrait aussi, pour développer l'apprentissage, imposer aux entreprises un quota de 5 % d'apprentis, et établir des passerelles entre les cursus d'apprentissage et ceux de l'enseignement général.
Une des clés de la lutte contre les discriminations est l'accès aux grandes écoles. Le concours n'a pas de valeur constitutionnelle en France, et n'existe pas aux Etats-Unis, qui produisent pourtant plus de prix Nobel que la France. Il serait plus judicieux d'augmenter les effectifs des promotions dans les grandes écoles et de réserver une partie des places à des élèves ayant bien réussi leur scolarité. Démocratiser ainsi les voies d'accès aux grandes écoles est essentiel. Si on ne fait pas en sorte de faciliter l'entrée dans ces écoles d'enfants bien préparés dès le collège, le dispositif des grandes écoles sera nécessairement remis en cause un jour ou l'autre, ce qui serait dommage, car le système fonctionne bien. Il faut leur donner la chance d'être les acteurs de l'intégration.
En ce qui concerne la mise en oeuvre du PNRU, les offices publics d'HLM ne sont pas en mesure de mettre en oeuvre la rénovation urbaine dans l'ensemble de ses dimensions. C'est la tâche des aménageurs que d'accompagner la mise en oeuvre de la politique de la ville.