Intervention de Didier Boulaud

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 21 décembre 2005 : 2ème réunion
Audition de M. Philippe Douste-blazy ministre des affaires étrangères

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

voquant la problématique de l'élargissement de l'Union européenne, M. Didier Boulaud s'est étonné de ce que le ministre avait semblé lier, avant la conclusion d'un accord, d'une part l'aboutissement des négociations sur les perspectives financières et d'autre part la décision sur l'octroi du statut de candidat à la Macédoine, ces deux enjeux relevant à ses yeux de problématiques différentes et impliquant des enjeux distincts. Il a fait état de l'incompréhension qu'a suscitée, en Macédoine, une position française difficilement lisible sur l'octroi du statut de candidat à ce pays. Il a considéré que le seul examen d'une carte de l'Europe faisait apparaître l'adhésion à terme des États des Balkans occidentaux comme inéluctable mais qu'une opinion contraire était à l'oeuvre, y compris parmi certains parlementaires qui ne partageaient pas ce point de vue. Il a souligné le risque que représente la perspective d'une multiplication des référendums sur les adhésions, consécutive à la révision constitutionnelle introduisant cette obligation. Le risque serait grand alors d'un vote négatif des Français, ce qui ferait apparaître la France, pays fondateur, comme la « bête noire» de l'Europe, selon l'expression d'un ancien ministre des affaires étrangères, lors d'une récente réunion de la délégation du Sénat pour l'Union européenne. Considérant que la problématique de l'adhésion turque avait troublé les débats, il a souhaité obtenir du ministre la position de la France sur les élargissements futurs, singulièrement à l'égard des Etats des Balkans occidentaux.

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