a estimé que le projet de Livre blanc effectuait une analyse extrêmement complète et pertinente des grandes évolutions du contexte stratégique. Il a distingué les propositions d'ordre politique, telles celles relatives au rôle respectif de l'Europe de la défense et de l'OTAN, et celles qui découlent directement de la situation de nos finances publiques. Il a considéré que le redressement de celui-ci conditionnait notre capacité à porter notre effort militaire au niveau nécessaire. Il a rappelé à cet égard que la France avait déjà assez nettement « décroché » du Royaume-Uni, l'effort de défense français représentant 1,65 % du PIB (hors pensions et gendarmerie), contre 2,07 % du PIB pour l'effort de défense britannique. Il a également estimé que l'optimisation des dépenses, notamment grâce aux mesures de réorganisation qui feraient suite à la RGPP, serait indispensable à la mise en oeuvre du Livre blanc, mais qu'elle ne sera pas suffisante pour maintenir nos capacités d'action militaire. Il a également souligné l'impérieuse nécessité de ne pas porter atteinte à nos capacités industrielles et technologiques, ce qui impliquerait notamment de renforcer le financement de la recherche de défense. En conclusion, il a jugé nécessaire que la commission marque sa préoccupation à l'égard du maintien de capacités suffisantes pour assurer la crédibilité militaire de la France.