a tout d'abord présenté le Haut Conseil, indiquant qu'il s'agissait d'une jeune institution, mise en place à la fin 2005, et constituée de 19 membres parmi lesquels figurent 4 représentants des administrations de la Culture et de l'Education nationale, 3 représentants des collectivités territoriales ainsi que 12 membres provenant des différentes disciplines artistiques (musique, théâtre, danse, architecture, photographie) et du monde de l'édition et de l'audiovisuel qui lui apportent un concours bénévole et précieux.
Il a rappelé que le Haut Conseil s'inscrivait dans le cadre fixé par la loi de 1988 relative aux enseignements artistiques et qu'il avait notamment pour mission de rendre compte au gouvernement de la bonne application de la loi ainsi que de formuler des recommandations en vue de son amélioration. La collaboration qu'il a apportée dans le cadre de sa mission générale à la rédaction du décret relatif au socle commun de connaissances et de compétences, ainsi qu'à la réforme des Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) a contribué à l'intégration de l'éducation artistique et culturelle dans le pilier relatif à la culture humaniste.
Evoquant ensuite le premier rapport annuel remis au ministre de la Culture et à celui de l'Education nationale, M. Didier Lockwood a indiqué qu'il s'appuyait sur un état des lieux nourri par les débats qui ont été conduits avec une trentaine d'acteurs représentatifs de l'éducation artistique et culturelle et qui ont permis de pointer un certain nombre de lacunes et d'obstacles mais aussi d'ouvrir des pistes de renouveau présentées sous la forme d'une série de douze propositions.
Sans entrer dans leur présentation détaillée, il a précisé que ces mesures tendaient d'abord à une meilleure identification et à la stabilisation des moyens consacrés à l'éducation artistique et culturelle, insistant sur le fait que celle-ci ne devait plus être considérée comme une variable d'ajustement.
Il a ensuite présenté les propositions qui portent sur la formation des enseignants, des cadres de l'éducation nationale et des élèves, en préconisant plus particulièrement la généralisation des parrainages d'artistes dans les IUFM, estimant que ce contact entre l'enseignement et l'artiste avait le mérite de susciter une meilleure compréhension mutuelle indispensable au succès des futurs partenariats.
Il a également souhaité qu'un enseignement effectif d'histoire de l'art soit mis en place dès l'école primaire. Il a rappelé que, d'une façon générale, le Haut Conseil préconisait une meilleure reconnaissance des acteurs de l'éducation artistique et culturelle : les enseignants, les intervenants culturels et les artistes.
Il a également recommandé la création d'un observatoire des bonnes pratiques ainsi que celles d'un label et d'un prix délivrés par le Haut Conseil et destinés à mieux faire connaître les pratiques intéressantes. Il a également proposé d'améliorer les partenariats entre les différents acteurs, au premier rang desquels figurent les acteurs territoriaux, qui jouent un rôle crucial dans le développement de l'éducation artistique.
Traçant pour finir le bilan de l'activité du Haut Conseil au cours des deux dernières années, il a rappelé que celui-ci s'était plus particulièrement intéressé en 2006 à l'éducation artistique et culturelle considérée comme l'une des composantes de la scolarité obligatoire, ce qui l'a conduit à participer à la définition du socle des connaissances et des compétences, ainsi qu'à réfléchir à la formation des professeurs des écoles et des professeurs des collèges. Il a indiqué que l'année 2007 permettrait d'aborder la place de la formation artistique des jeunes dans l'enseignement secondaire et plus particulièrement au lycée. Dans le prolongement de cette étude, l'année 2008 sera consacrée à l'enseignement post-baccalauréat, c'est-à-dire aux écoles d'art et aux conservatoires mais aussi à l'université, car les relations entre ces deux secteurs devraient être renforcées. Il a indiqué que le Haut conseil approfondirait les missions qui lui sont confiées en s'attachant notamment à l'identification des bonnes pratiques et en procédant à des comparaisons avec les systèmes étrangers.
Il s'est réjoui que le Haut Conseil ait pu, au mois de mars 2007, tenir dans la Marne, grâce à l'hospitalité de Mme Françoise Férat, une séance qui a permis de vérifier la richesse et la diversité des actions d'éducation artistique et culturelle conduites par les acteurs de terrain et qui méritent d'être mieux connues de façon à ce que leur exemple inspire de futurs porteurs de projets.
Un débat a suivi l'exposé de M. Didier Lockwood.