Intervention de André Lardeux

Commission des affaires sociales — Réunion du 1er juin 2011 : 1ère réunion
Bioéthique — Examen du rapport et adoption du texte de la commission en deuxième lecture

Photo de André LardeuxAndré Lardeux :

Je félicite le rapporteur d'avoir exposé très clairement les enjeux de cette deuxième lecture, et appelé au respect des positions de chacun. Certains déplorent l'influence de « groupes de pression », mais il est normal en démocratie que des courants de pensée s'expriment et tentent de faire partager leurs opinions. Je suis catholique, sans être le représentant de l'Eglise catholique au Sénat. On pourrait aussi s'interroger sur les lobbies industriels et les laboratoires qui se cachent derrière les grands noms de la recherche : j'aimerais que soient publiés les liens d'intérêts du professeur Marc Peschanski ou d'autres.

Je suis satisfait que l'Assemblée nationale soit revenue sur certaines dispositions adoptées par le Sénat, même si j'aurais voulu qu'elle aille plus loin. Parler de retard ou de progrès a très peu de sens : tout dépend des convictions de chacun. Le plus simple serait d'interdire tout bonnement la recherche sur l'embryon. S'agissant du diagnostic prénatal, l'Assemblée nationale a été plus sage que le Sénat. Notre société fait preuve de tartufferie : elle prétend défendre les handicapés mais essaie de se débarrasser d'eux avant qu'ils ne naissent. Les trisomiques surtout sont visés. Je souhaite que l'Etat prenne l'engagement de financer la recherche sur la trisomie.

Je regrette que les députés aient maintenu l'anonymat du don de gamètes, intenable puisque plusieurs conventions internationales donnent droit à chacun de connaître ses origines. J'aurais aimé plus d'audace.

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