Bien que catholique, je me rangerai à l'avis du rapporteur. Les adversaires de la recherche embryonnaire devraient au moins avoir une position cohérente et défendre l'interdiction pure et simple. A quoi rime-t-il d'accorder des dérogations à quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-douze laboratoires ?
Je ne suis pas sûr qu'il faille porter au débat le fait que les embryons concernés sont destinés à être détruits. Mais la recherche sur les cellules souches est indispensable pour faire progresser la science, notamment dans le traitement des maladies génétiques. Le régime adopté par l'Assemblée nationale se rapproche d'une interdiction totale : ce serait catastrophique pour la recherche française.
Il faut aussi rétablir le principe d'une révision de la loi au bout de quelques années - ce pourrait être six ou sept ans au lieu de cinq.
Quant au droit à l'autoconservation des gamètes, je me demande comment les députés ont bien pu le voter, vu la tonalité générale des débats. Mais la vie parlementaire a ses aléas...