a apporté les éléments de réponse suivants :
- l'animation des salles de cinéma a incontestablement beaucoup d'avenir ;
- 50 % des films produits en France font l'objet d'une coproduction, ce qui leur permet un accès à l'ensemble des aides du CNC. A cela, s'ajoutent une aide aux films produits en langue étrangère, lorsque le projet présente un caractère exceptionnel, ainsi que le « Fonds Sud », cogéré avec le ministère des affaires étrangères, réservé aux cinéastes des pays dits du Sud. Il serait intéressant de multilatéraliser ce dernier, qui constitue l'amorce du fonds prévu par la convention de l'UNESCO précitée ;
- un certain nombre d'associations s'inquiètent, en effet, pour leur avenir ; le fonds de soutien n'a jamais connu une telle réduction de ses ressources depuis 60 ans, mais cette situation devrait s'améliorer en 2007 ;
- les fictions françaises sont de très grande qualité, mais concernent essentiellement les premières parties de soirée. Les séries américaines, qui connaissent un grand succès international et dans notre pays, ne se développent pas au détriment des fictions françaises, mais de la téléréalité ; il n'en demeure pas moins nécessaire d'adapter les aides pour inciter à la création de formats de séries adaptés à la deuxième partie de soirée et davantage exportables. La France est en train de rattraper son retard en termes de volume de fictions et le fonds pour l'innovation audiovisuelle a du succès ;
- l'éducation à l'image doit être prioritaire, puisqu'il s'agit de former le public de demain. Un certain nombre de programmes (tels que « Ecole au cinéma » et « Lycéens au cinéma ») sont développés avec les collectivités territoriales. Maintenus en volume de crédits en 2006, ces programmes seront accrus en 2007 et intégrés dans des chartes régionales. Il serait souhaitable que l'éducation nationale participe à ce développement ;
- s'agissant des exportations de films français, l'année 2005 a permis d'enregistrer une augmentation de 50 % des recettes à l'étranger et, pour la première fois, ces dernières sont supérieures aux recettes encaissées sur le territoire national. Les procédures doivent être cependant réexaminées ; il est anormal, par exemple, que le succès rencontré aux Etats-Unis par le film « La marche de l'Empereur » (avec 80 millions d'euros de recettes dans ce pays) n'ait entraîné aucune recette pour la France... En outre, beaucoup reste à faire dans le domaine audiovisuel. UniFrance Films professionnalise ses actions ; en revanche, les films français souffrent de l'insuffisante place de notre pays dans les réseaux de distribution à l'étranger ;
- on peut se réjouir que le ministre de la culture et de la communication ait proposé à M. Patrick Chéreau, qui l'a acceptée, la présidence de la FEMIS et la question précédemment soulevée par M. Jack Ralite lui sera posée ;
- il convient d'être optimiste quant à l'acceptation par la Commission européenne d'une future taxe sur les FAI.