Intervention de Hélène Luc

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 23 février 2006 : 1ère réunion
Audition de Mme Michèle Alliot-marie ministre de la défense

Photo de Hélène LucHélène Luc :

a rappelé qu'elle avait fait part de ses inquiétudes sur les conditions de désamiantage de l'ancien porte-avions Clemenceau, en raison de l'insuffisance de la réglementation indienne, dans une lettre au ministre où elle avait affirmé son soutien aux associations ayant formé des recours devant les juridictions administratives. Elle a noté les différences de traitement réservées par l'association Greenpeace à des situations comparables, rappelant que cette association ne s'était pas opposée à la mise au fond de bâtiments de guerre américains désaffectés. Elle a considéré que la procédure de désamiantage mise en place par le ministère de la défense était pertinente, mais qu'elle aurait nécessité une plus grande transparence et un débat de fond sur les solutions à apporter. Faute d'une telle démarche, la France avait donné le sentiment qu'elle souhaitait se débarrasser de déchets dangereux en les exportant vers des pays tiers. Dans l'opinion publique, cette affaire donnait en outre le sentiment d'un gaspillage financier. Elle a considéré qu'il conviendrait d'aider l'Inde ou le Bangladesh à développer un chantier totalement adapté, avec l'aide de l'Union européenne, afin de mettre en place une solution durable. Elle a souhaité savoir où se trouvaient les quantités d'amiante enlevées à Toulon et quelle était la quantité exacte d'amiante résiduelle dans la coque du navire. Elle a enfin indiqué que son groupe demanderait la constitution d'une commission d'enquête sur ce sujet.

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