Je reviens sur la question de l'ingénierie soulevée par M. Pierre Jarlier pour apporter un témoignage.
C'est un fait que l'on constate partout : l'Etat se désengage. Il faut donc bien que quelqu'un prenne le relais pour accomplir les tâches dont il ne se charge plus. Je préside depuis longtemps un syndicat de voirie qui réunit 460 communes sur les 472 que compte mon département. C'est ce syndicat qui, depuis près d'un an et demi, s'acquitte des tâches auparavant assurées par l'Etat en apportant aux communes une assistance technique (préparation des chantiers, des marchés, assistance à la préparation des arrêtés de voirie, plans...). J'ai mis en place ce dispositif en recrutant pour le syndicat les personnels de l'Etat qui en étaient au préalable chargés ; pour le financer, les communes s'acquittent d'une contribution dont le montant n'excède pas celui de la contribution, pourtant modique, qu'elles versaient précédemment à l'Etat. Au final, nous avons un système qui donne satisfaction, de surcroît de proximité, sans dépenser plus.