En réponse, M. Jacques Mistral a estimé que, au sein des BRIC, l'Inde était dans une situation très particulière, ce pays n'ayant jamais été intégré totalement à la mondialisation dispose d'une capacité à suivre sa propre trajectoire.
Il s'est également déclaré plutôt optimiste sur les capacités de pays comme le Brésil ou la Corée du Sud à tirer profit de leurs atouts.
En revanche, il s'est montré très pessimiste sur la situation des pays en développement, notamment au regard de l'augmentation du prix des produits agricoles qu'il a comparée à une « bombe à retardement ». L'équilibre alimentaire mondial est en effet d'une grande précarité, celle-ci pouvant entraîner des conséquences humaines et sécuritaires tragiques.
Il a également indiqué qu'il considérait que, pour un pays, l'existence de matières premières sur son sol n'était pas nécessairement un atout, car elle entraînait souvent une « malédiction des ressources » et des risques de déstabilisation politique.