En réponse, M. Charles Edelstenne a précisé que :
- lorsqu'est apparue sur le marché l'opportunité d'acheter une partie du capital de Thalès, recouvrant de surcroît une ancienne capacité de Dassault en matière d'électronique, comme les radars, les contremesures et les calculateurs embarqués, dans lesquels Dassault avait accumulé une trentaine d'années d'expérience, la décision d'achat s'était vite imposée ;
- les composants de Thalès représentant environ 25 % de la composition des avions vendus par Dassault Aviation, cette prise de participation est un atout à l'exportation. Le groupe Dassault comporte également Dassault Systèmes qui participera également à définir les outils informatiques du futur. Avec cette prise de participation la France pose les bases d'un grand ensemble européen dans les hautes technologies analogue à ceux qui existent en Suède, en Italie ou au Royaume-Uni ;
- Dassault, en rachetant le capital vendu par Alcatel, se trouve dans le cadre d'un pacte d'actionnaires avec l'Etat. Cet achat lui confère donc une capacité d'influence à la hauteur de ses compétences, l'Etat ayant fait porter son choix sur un partenaire industriel. Sa priorité porte sur l'établissement d'un inventaire des différentes activités de Thalès, pour proposer des modifications éventuelles si nécessaire ;
- l'Etat garde son rôle d'arbitre en matière de concurrence, du fait du caractère stratégique des compétences de Thalès.