En matière de langues régionales, il faut raison garder et ne pas imposer d'obligations excessives. Je rappelle que l'unité de la France, à partir de la Révolution surtout, s'est faite par la langue française. La Constituante a aboli les divers droits, fiscalités et mesures locaux et interdit aux nouveaux départements de reprendre le nom d'anciennes provinces pour marquer la rupture avec l'éclatement territorial de l'Ancien régime. Il ne faut pas faire machine arrière. Il faut faire attention, avant tout, à l'unité de la République et ne pas emprunter un chemin qui nous mènerait trop loin. En outre, la préservation des langues régionales ne doit pas conduire à créer des inégalités supplémentaires entre les territoires, entre les régions dans lesquelles existe une langue dotée d'une norme écrite et d'un riche passé littéraire comme l'occitan, né dans le Limousin, et les autres où subsistent des formes purement orales comme le nivernais, variété du bourguignon elle-même changeante avec les vallées.