On touche là à une question plus globale que celle de la taxe professionnelle ; elle relève de la compétitivité de notre industrie et singulièrement de la compétitivité comparée entre la France et l'Allemagne, la plus cruciale et la plus déterminante pour nous.
Cela mérite un jugement nuancé. Globalement, un certain nombre d'experts considèrent que notre compétitivité face à l'Allemagne - je n'en dirais pas autant à l'égard d'autres pays européens - s'est détériorée depuis une quinzaine d'années. Ils nous disent que c'est notamment dû - même si le sujet est politique, sensible et controversé- au coût du travail global : salaires, cotisations patronales, salariales etc. C'est moins grave en niveau qu'en tendance. En niveau, nous sommes maintenant légèrement au-dessus ; en tendance, nous avons perdu dix points à peu près en dix ans, ce qui est beaucoup plus ennuyeux, d'où le débat auquel nous n'échapperons pas sur l'avenir du financement de notre protection sociale. J'imagine que le prochain printemps électoral permettra d'en débattre... Quelle est la base ? Quelles que soient les thèses que l'on peut défendre, il est difficile d'être totalement tranché car il existe des avantages et des inconvénients. Il est certain que le secteur industriel est le plus concerné par le financement de la protection sociale et par la structure des prélèvements obligatoires.