a tout d'abord souligné l'utilité d'instances telles que le Conseil national de lutte contre l'exclusion, le Conseil économique et social et le Conseil national de l'insertion par l'activité économique, pour permettre aux parlementaires, aux syndicats, aux associations et aux fonctionnaires de se rencontrer afin d'aborder le problème de la pauvreté dans toutes ses dimensions.
Il a ensuite indiqué que la CFDT expérimentait actuellement dans sept bassins d'emploi, en collaboration avec des collectivités territoriales et des associations, de nouvelles pratiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion.
Concernant le revenu de solidarité active (RSA), il s'agit, dans son principe, d'un bon dispositif, et la CFDT a voté l'avis du Conseil d'orientation pour l'emploi. Cependant, sa mise en oeuvre concrète présente certaines difficultés. En outre, la lutte contre la pauvreté ne doit pas reposer seulement sur des politiques de traitement, mais aussi sur la prévention, au sein de la famille et surtout au sein même de l'entreprise, les syndicats ayant évidemment un rôle important à jouer dans ce dernier domaine.
Les travaux du Grenelle de l'insertion ont mis en lumière la nécessité de ne plus enfermer les personnes en grande difficulté dans la notion d'handicap social. Ils ont également permis de réfléchir à l'extrême complexité du dispositif de l'insertion et d'aboutir à des propositions pour le simplifier, comme la mise en place de référents et de guichets uniques. Enfin, ils ont mis en exergue la nécessité d'améliorer l'accès à la formation professionnelle pour les personnes les plus exclues. M. Jacques Rastoul a par ailleurs regretté que l'éducation nationale n'ait pas participé à ces travaux alors que l'égalité des chances est une dimension essentielle de la lutte contre l'exclusion.
Enfin, autre avancée récente, l'accord de janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail prévoit que toute personne en situation de travailler puisse être inscrite comme demandeur d'emploi.