a souligné que les politiques de lutte contre l'exclusion devaient aussi bien traiter les causes profondes, comme les inégalités de revenus, que leurs conséquences, notamment dans les quartiers défavorisés. Les promoteurs de ces politiques doivent également s'efforcer d'en mettre davantage en exergue les réussites.
Concernant la prise en compte de la parole des usagers, la CFDT y est favorable. Le syndicat compte d'ailleurs des chômeurs parmi ses adhérents, et mène des discussions sur ce sujet avec des associations. Les conclusions du Grenelle étant quelque peu évasives sur ce point, les modalités de la participation des usagers restent largement à inventer.
Au sein des entreprises, la démarche des syndicats consiste essentiellement à demander à l'employeur d'embaucher des personnes en difficulté, puis à assurer un accompagnement suffisant pour que celles-ci puissent réellement s'intégrer. Il peut s'agir également d'aider l'entreprise, dans les secteurs en tension, à trouver de nouveaux collaborateurs parmi les exclus. Un dialogue entre les syndicats et les employeurs doit enfin s'établir lors du démarrage des maisons de l'emploi ou des groupes emploi-cadres (GEC).
En réponse à Mme Annie Jarraud-Vergnolle, qui s'interrogeait sur la possibilité pour les syndicats de faire le lien entre les entreprises et le secteur de l'insertion par l'activité économique (IAE), M. Jacques Rastoul a indiqué que les syndicats s'appuyaient sur les entreprises de l'IAE ou sur les missions locales, dont la légitimité et l'expertise sont rassurantes, pour rencontrer des personnes en difficulté et les rapprocher de l'entreprise. Il a également signalé que le MEDEF venait d'éditer un guide pour aider les entreprises à travailler avec le secteur IAE, et que la CFDT allait également publier prochainement quatre guides similaires.