Intervention de Marie-Laure Meyer

Mission commune d'information sur les politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion — Réunion du 29 avril 2008 : 1ère réunion
Audition de Mme Marie-Laure Meyer conseillère régionale d'ile-de-france membre de la commission formation professionnelle et apprentissage de l'association des régions de france arf

Marie-Laure Meyer :

Rappelant que le diagnostic territorial de la situation de l'emploi par les maisons de l'emploi était un préalable nécessaire à leur labellisation, Mme Marie-Laure Meyer a regretté que son utilisation reste très aléatoire et qu'il n'existe pas de consolidation au niveau départemental. Elle a en outre estimé que les maisons de l'emploi devraient toutes se doter d'un plan local pour l'insertion et l'emploi (PLIE), qui est un dispositif efficace pour les chômeurs de longue durée, les jeunes sans qualification, les bénéficiaires de minima sociaux (RMI, allocation spécifique de solidarité, allocation de parent isolé), les handicapés et toutes les personnes en difficulté d'accès au marché du travail.

Elle s'est par ailleurs déclarée opposée à la mise en place du contrat d'autonomie, considérant que les dispositifs existants devaient être privilégiés pour produire les résultats attendus alors que ce contrat ne favorise ni l'alternance ni l'apprentissage. Elle a ainsi proposé que l'Etat finance davantage des outils comme le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), le programme trajet d'accès à l'emploi (TRACE), ou les écoles de la seconde chance.

Sur la question de la formation des adultes, Mme Marie-Laure Meyer a regretté qu'il n'existe pas de partenariat interrégional, et a estimé que le renforcement des systèmes d'alternance spécifiques en direction des adultes était une piste très intéressante.

Enfin, s'agissant de la formation des travailleurs sociaux, Mme Marie-Laure Meyer a tout d'abord signalé que les problèmes principaux résidaient dans l'état des locaux et la fixation des quotas de places, qui font l'objet d'un âpre débat entre l'Etat et les collectivités territoriales sur la question de la compensation. Elle a ensuite préconisé le développement des procédures de validation des acquis de l'expérience, qui constituent une incitation à la formation, permettent une reconnaissance de l'expérience et représentent une économie en termes de coût de formation. Sur le contenu de la formation des travailleurs sociaux, elle a souligné l'importance de la question de l'articulation entre les objectifs du ministère de la santé et les outils de la formation professionnelle mis en place par les régions : elle a ainsi remarqué que la formation des auxiliaires de vie devrait logiquement aboutir à la possibilité pour ces travailleurs de devenir ATSEN.

a conclu son propos sur la pertinence du niveau régional pour la définition et la mise en oeuvre de la politique de formation professionnelle. A ce titre, elle a regretté que les décisions de l'Etat en matière d'éducation et d'insertion ne laissent pas toujours le temps aux régions de s'adapter, d'autant qu'elles travaillent avec des marges financières restreintes. Elle a donc proposé que la contractualisation avec l'Etat soit considérablement renforcée dans le domaine de la formation professionnelle.

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