a tout d'abord présenté le CASP, association d'utilité publique créée en 1905. Elle s'est fixé cinq missions : l'accueil, l'hébergement d'urgence, puisqu'il s'agit du plus gros opérateur parisien dans ce domaine avec Emmaüs, l'insertion et la stabilisation, le soutien à l'accès au droit et à la santé, et enfin la gestion de la Coordination de l'accueil des familles demandeuses d'asile (CAFDA) à Paris. Le projet associatif est quant à lui fondé sur les principes d'inconditionnalité de l'accueil, de prise en charge globale de la personne et de responsabilisation de l'individu. L'association compte 250 salariés, 100 bénévoles, dispose d'un budget de 30 millions d'euros issu de subventions publiques pour la plus large partie, et accueille 4.500 personnes dans ses centres d'hébergement principalement situés en Ile-de-France.
Il a ensuite expliqué que l'exclusion étant devenue un phénomène de fond touchant des populations très fragiles comme les jeunes femmes et les mères, la lutte contre l'exclusion ne devait pas seulement se traduire par des actions éphémères menées dans l'urgence mais par une politique volontariste conduite dans la durée, et dans plusieurs directions.
Il a indiqué que les enfants de la DDASS (direction départementale de l'action sanitaire et sociale) représentent 28 % des sans-abri, ce qui impose de traiter le problème de l'exclusion dès le début de la vie de l'individu.
Soulignant le mauvais état de santé des populations précaires, qui suppose une évolution du rôle des travailleurs sociaux et des associations, M. Gilles Mirieu de Labarre s'est ensuite félicité que le CASP ait mis en place une structure spécifique « Halte soins santé », afin d'assurer la continuité des soins des personnes précarisées sortant de l'hôpital.
S'agissant de la situation des travailleurs pauvres, il a principalement insisté sur le problème du logement.