et Sylvain Cuzent, directeur général du Centre d'action sociale protestant, ont répondu à ces questions en apportant les précisions suivantes :
- le rôle de responsabilisation des individus joué par l'association s'accompagne d'une assistance des individus les plus fragiles qui ne sont pas dans la possibilité d'être maîtres de leur projet de vie ;
- alors qu'un lit d'hôpital coûte très cher, l'effort financier est faible s'agissant des personnes en situation de précarité qui ont besoin de soins médicaux. Ainsi pour une personne accueillie dans le centre « halte soins santé » géré par le CASP, cent demandes sont enregistrées, alors même que l'absence de prise en charge des personnes sortant des hôpitaux peut avoir des conséquences graves et finalement onéreuses pour la société ;
- il est difficile pour une personne sans-papiers de quitter les centres d'urgence où l'accueil est inconditionnel ;
- la durée d'hébergement en CHRS est de deux ans et tend à augmenter ;
- une réflexion sur la politique de prévention des ruptures de vie doit absolument être menée, parce que celle-ci participe à la fois d'une vision humaniste de la société et qu'elle permet d'éviter des drames personnels finalement coûteux à la société ;
- la lutte contre l'exclusion doit être guidée par une double éthique de la fraternité et de l'hospitalité.