Ayant observé que le choix des visas biométriques imposait d'accueillir dans les postes tous les demandeurs de visas, ce qui pose des problèmes matériels non négligeables, M. François Barry Delongchamps a expliqué que les premiers postes retenus pour l'expérimentation, sauf Minsk et San Francisco, étaient des postes où étaient déjà reçus personnellement la totalité ou la quasi-totalité des demandeurs de visa.
Il a souligné que l'expérience apparaissait positive quant à l'utilisation du matériel, le recueil des données biométriques s'effectuant très facilement et de manière « conviviale », même s'il suppose un effort d'accompagnement et d'explication de la part des agents. M. François Barry Delongchamps a également observé que la biométrie exigeait la constitution d'une banque européenne de données et un effort d'équipement en bio terminaux. Il a rappelé à cet égard que 80 % des visas Schengen étaient délivrés par les consulats d'autres Etats membres.
Affirmant la nécessité d'aller de l'avant dans la mise en oeuvre de la biométrie, il a annoncé la publication prochaine du décret relatif à la liste des consulats qui seraient équipés dès cette année.
A propos du contrôle des sorties du territoire, M. François Barry Delongchamps a tout d'abord douté que l'origine principale du séjour irrégulier soit le maintien sur le territoire de détenteurs de visas de tourisme, indiquant que, selon une enquête menée dans certains pays sensibles, 20 % seulement des personnes reconduites à la frontière avaient bénéficié de tels visas. Il a ensuite évoqué l'expérience engagée pour vérifier le retour des bénéficiaires de visas, notant toutefois qu'elle ne s'appuyait sur aucun texte et que par ailleurs les intéressés ne regagnaient pas obligatoirement leur pays d'origine après avoir quitté la France.