Intervention de François Barry Delongchamps

Commission d'enquête sur l'immigration clandestine — Réunion du 28 février 2006 : 1ère réunion
Audition de M. François Barry delongchamps directeur des français à l'étranger et des étrangers en france au ministère des affaires étrangères de M. Alain Le seac'h sous-directeur de la circulation des étrangers et de Mme Isabelle Edet chargée de mission pour l'asile

François Barry Delongchamps, directeur des Français à l'étranger et des étrangers en France au ministère des affaires étrangères :

a répondu en soulignant que la politique des visas devait permettre d'encourager la venue en France de personnes qui sont des acteurs importants des relations avec notre pays et, d'une manière générale, d'accueillir de matière satisfaisante tous les demandeurs. Exprimant le souci d'éviter le phénomène des files d'attente dans la rue, qui a entre autres inconvénients celui d'encourager les trafics, il a indiqué qu'il s'efforçait de développer la méthode de la prise de rendez-vous par téléphone, mise en place, notamment, à Londres.

Il a cependant évoqué le déficit en personnels des postes, indiquant que des ratios avaient été fixés pour imposer le traitement par agent et par an de 3.000 dossiers de visas dans les pays où existe une forte pression migratoire, de 4.500 dossiers dans les autres. Il a souligné que le passage aux 35 heures avait diminué de 9 % la force de travail disponible, sans création de postes, mais qu'il n'entendait pas que cela se traduise par une baisse de vigilance et de qualité dans l'examen des dossiers. Il a par ailleurs observé que le paiement des frais de dossier dès le dépôt des demandes avait permis de faire baisser le nombre de celles-ci.

a rappelé que les instructions données aux postes traduisaient une politique des visas qui doit être claire et permettre de distinguer entre les acteurs importants des relations avec la France et les personnes qui souhaitent venir dans notre pays.

En ce qui concerne les premiers, il a indiqué que les partenaires des postes, plutôt que de se plaindre d'être mal accueillis, avaient tout intérêt à les aider à dresser des listes d'attention positive permettant de faciliter la délivrance de visas aux personnes - scientifiques, artistes, hommes d'affaires - dont il est de notre intérêt de faciliter la venue en France.

S'agissant des personnes qui souhaitent venir en France, il faut bien entendu instruire leurs demandes avec équité et rigueur : M. François Barry Delongchamps a rappelé à cet égard que les instructions communautaires recommandaient de refuser la délivrance de visa en cas de doute sur le risque migratoire, recommandation qui devait être appliquée par les postes.

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