s'est déclaré en plein accord avec M. Robert del Picchia sur la nécessité pour l'Europe de dépenser « mieux », avant même de dépenser « plus ». Il a observé que l'addition des budgets de défense des 27 Etats membres représentait 200 milliards d'euros, ce qui était déjà considérable au regard des 370 milliards d'euros dépensés par les Etats-Unis. Pourtant, l'Union européenne avait eu le plus grand mal pour réunir les quelques hélicoptères nécessaires à son opération au Tchad et avait dû faire appel à la Russie.
a évoqué les préoccupations actuelles de sa sous-commission. Elle s'attachait à suivre toutes les évolutions de la PESD et à initier des impulsions dans certains domaines. Elle avait notamment inspiré les propositions de directive du « paquet défense » de la Commission européenne, visant à renforcer le marché européen de la défense. Les deux projets de directive sont en cours d'examen pour une adoption envisagée avant la fin de l'année. La sous-commission accorde une importance particulière aux conditions de réciprocité, du fait notamment des dispositions qui protègent le marché américain et qui n'existent pas au plan européen. Elle a proposé un amendement en ce sens.
La sous-commission travaille aussi actuellement sur la révision de la stratégie européenne de sécurité, au moment où l'OTAN va également engager une révision de son concept stratégique. M. Karl Von Wogau a estimé qu'il faudrait surtout veiller à la mise en oeuvre effective de ces documents stratégiques. Il a, à cet égard, plaidé pour l'élaboration d'un Livre blanc européen qui pourrait s'inspirer de la méthode suivie pour celle du Livre blanc français.
a évoqué les principales opérations européennes dont la sous-commission suit le déroulement. S'agissant du développement des capacités européennes, qui figure aussi au coeur de ses préoccupations, il s'est félicité de la perspective d'une prise en charge par l'Agence européenne de défense d'études de définition du programme MUSIS (Multinational Spacebased Imaging System for surveillance, reconnaissance and observation) destiné à prendre la suite des systèmes existants en Europe en matière d'observation spatiale militaire. Il a souligné l'importance du domaine spatial pour l'Europe de la défense, rappelant que sa sous-commission, comme le Parlement européen lui-même, avaient aussi obtenu que le futur système européen de navigation par satellites Galileo puisse être mis à la disposition de l'Union européenne pour des missions militaires.