a jugé que le contrat de l'agence était déjà rempli, 18 mois après son installation. Il a précisé que l'année 2007 avait permis une montée en charge progressive de l'agence, ainsi que le renforcement d'une culture d'évaluation moderne. Après un démarrage un peu difficile, l'ensemble des procédures ont pu être mises en place et 35 universités ainsi que l'ensemble des écoles doctorales ont déjà pu être évaluées.
Il a précisé que les universités concernées étaient plutôt pluridisciplinaires et bien ancrées dans leur territoire. Les évaluations ont montré leurs points forts : des partenariats intéressants avec les collectivités territoriales et le tissu économique dans 20 établissements, une politique de formation satisfaisante, mais pour seulement un tiers d'entre elles, et des étudiants plutôt heureux de la vie étudiante ; elles révèlent aussi des points faibles : la politique de formation des deux tiers des universités évaluées, une politique internationale et une politique documentaire « dramatiques », une vie associative faiblement dynamique, une gestion insuffisante (sauf pour 7 à 8 d'entre elles), notamment pour ce qui concerne le patrimoine immobilier et les systèmes d'information globalement très faibles.
a souligné l'adéquation entre les constats et les recommandations effectués, à deux exceptions près : la politique scientifique et la politique de sites. Il a souligné l'originalité de la situation française, assez unique en Europe, l'agence étant en charge de l'évaluation non seulement de la formation, mais encore de la recherche, ce qui s'avère très intéressant.
Il a indiqué que l'agence avait procédé à sa propre évaluation. Elle a ainsi mis en lumière ses points faibles en matière d'évaluation de l'organisation et de la valorisation de la recherche, ainsi que des systèmes d'information et de gestion administrative. Ceci l'a conduite à modifier son cahier de recommandations et d'expertise, afin de tenir compte à la fois de son expérience et des pratiques européennes.
Le président de l'agence a ensuite indiqué que l'évaluation des écoles doctorales était à la fois nouvelle et très intéressante. Elle a révélé un faible taux d'abandon (moins de 5 %) des thésards en sciences « dures » et en sciences de la vie, taux qui atteint 50 % pour les thésards en sciences humaines et sociales, ces derniers exerçant souvent une activité professionnelle en parallèle. Par ailleurs, le taux d'insertion professionnelle trois ans après l'obtention du diplôme, ne s'élève, pour la vague B qu'à 80 % pour les docteurs en sciences « dures », 50 % dans le domaine des sciences de la vie et sans doute moins de 50 % pour les diplômés en sciences humaines et sociales.
a indiqué que l'AERES avait dépensé 5 millions d'euros en 2007, tout en précisant que, cette année-là, elle n'avait pas évalué les unités de recherche, ces opérations ayant un coût très élevé. Les opérations de 2008 correspondent à l'activité de l'agence en « vitesse de croisière » : 750 unités de recherche ayant mobilisé 3.500 experts, environ 40 universités et grandes écoles, des écoles doctorales ont ainsi été évaluées. L'ensemble des rapports correspondants seront rendus publics sur le site Internet de l'AERES à la fin du mois de juillet 2008. Les organismes de recherche ont bien réagi face à ces nouvelles modalités et un réel progrès en matière de transparence a donc été accompli.