a rappelé que cette audition a pour but de répondre aux interrogations sur la situation sanitaire et environnementale aux Antilles suscitées par la parution d'un rapport, d'ailleurs contesté, dénonçant l'usage excessif de chlordécone dans les bananeraies.
Existerait-il un lien de causalité entre ce pesticide et la baisse observée de la fertilité dans ces territoires, l'existence de malformations congénitales à la naissance ou le nombre record de cancers de la prostate, dont la prévalence est la plus élevée au monde en Guadeloupe et en hausse de près de 8 % par an entre 1996 et 2000 en Martinique ? Les résultats des études épidémiologiques le diront, mais il est regrettable que celles-ci aient été lancées tardivement, bien après les premiers doutes sur les dommages attribuables aux pesticides.
L'ampleur des thèmes à aborder explique que M. Jean-Paul Emorine et les membres de la commission des affaires économiques aient accepté de se joindre à cette audition pour étudier les aspects environnementaux et agricoles, qui relèvent plus directement de leur compétence.