a souligné que le dépistage d'une maladie se justifie, dès lors qu'existent des traitements curatifs efficaces, ce qui est le cas pour le cancer de la prostate diagnostiqué à un stade précoce. Il a reconnu qu'il n'est pas sans soulever des problèmes éthiques, dans la mesure où le dépistage d'une maladie conduit à prendre des décisions à caractère préventif, même en l'absence de signes manifestes de la maladie. Il a évoqué l'exemple du cancer du sein, pour lequel les recherches étiologiques ont montré l'importance du facteur génétique parmi les personnes porteuses d'un gène BRCA1 modifié. Dans les familles où se transmet cette anomalie génétique, le risque de développer un cancer du sein peut en effet atteindre 90 %. La connaissance du patrimoine génétique n'est donc pas sans conséquences, surtout si elle intervient aux premiers stades de la grossesse, ainsi que le permet aujourd'hui le développement des techniques médicales, car elle peut alors engendrer un risque d'eugénisme.