Avant de présenter les grandes lignes de son projet pour le CNRS, M. Alain Fuchs a évoqué l'évolution du contexte dans lequel l'organisme s'inscrit depuis sa création, en 1939. La situation actuelle est caractérisée par la mondialisation et par des changements importants et irréversibles du système national d'enseignement supérieur et de recherche, avec notamment l'émergence d'universités autonomes ainsi que la création de l'Agence nationale de la recherche (ANR) et de l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES).
Il a ensuite souligné que la France se maintenait à la cinquième place de la recherche mondiale et que le très bel organisme qu'est le CNRS s'était bien adapté aux évolutions en cours. Il les a d'ailleurs souvent devancées et a contribué à façonner le système d'enseignement supérieur et de recherche, au sein duquel il a toute sa place.
Avant d'évoquer les principes devant présider au pilotage de l'organisme et de souligner la qualité des personnels du CNRS, M. Alain Fuchs a estimé que la science devait être centrale dans les débats et que la confiance devait régner dans cet établissement dont le potentiel est remarquable. Ceci implique que les chercheurs soient écoutés.
a ensuite abordé les relations entre le CNRS et les universités, une priorité absolue de l'organisme devant être d'accompagner sans réserve les universités autonomes, en particulier celles qui se dotent d'une politique scientifique de qualité. Près de 90 % des laboratoires du CNRS étant hébergés par les universités, le partenariat et la confiance existent mais la politique de coopération doit être plus active, ciblée et stratégique.
Puis, M. Alain Fuchs a salué l'actuelle gouvernance de l'organisme et le remarquable travail de réorganisation du CNRS en instituts, pôles interdisciplinaires et sa participation aux « alliances de recherche ». Le décret régissant désormais l'organisme renforce la direction dans le sens d'une clarification. Le contrat d'objectifs a établi le cadre d'action et l'organisme dispose des moyens de fonctionner.
a insisté sur l'importance du dispositif des « alliances de recherche » qui permet d'organiser la concertation entre organismes afin de renforcer la visibilité et l'efficacité de la recherche publique et de développer une confrontation programmatique enrichissante. Le CNRS a toute sa place dans les quatre « alliances » et pourra y participer confiant dans son potentiel et avec le rôle de stratège qui lui sera reconnu.
Le candidat à la présidence du CNRS a jugé nécessaire de poursuivre la simplification de la gestion des laboratoires, d'une part, et des actions de valorisation, d'autre part.
Pour ce qui concerne les unités mixtes de recherche (UMR), hébergées dans les universités et copilotées par le CNRS, il conviendrait d'imaginer, dans un délai raisonnable, un système de gestion unique et une délégation de gestion, à distinguer du pilotage scientifique.
S'agissant des actions de valorisation, facteur-clé de la compétitivité et de l'innovation, le CNRS n'a pas démérité et il dispose de brevets exceptionnels. Il conviendra, à chaque fois que cela sera possible, de « faire plus vite, plus proche et plus simple ».
Le décret confiant la gestion de la valorisation à l'hébergeur de l'UMR va dans la bonne direction. Il conviendra néanmoins de poursuivre un objectif de simplification, le CNRS devant se concentrer sur les partenariats et la stratégie.
a conclu que le CNRS, pièce maîtresse du système de recherche français, devait s'emparer de cette dynamique d'évolution.