a apporté au rapporteur les éléments de réponse suivants :
- la structure dyarchique a parfois été, dans le passé, source de conflits. La clarification apportée rendra le président-directeur général responsable de l'ensemble du fonctionnement de l'organisme devant le Gouvernement et le Parlement. Il pourra recruter au moins deux directeurs généraux délégués, l'idée étant que l'un d'entre eux reprenne en quelque sorte les fonctions de l'ancien secrétaire général et soit en charge des fonctions supports et de management. En outre, l'équipe de direction sera confortée par les dix directeurs d'instituts, qu'il conviendra de mobiliser ;
- l'évolution du contexte universitaire conduit à un plus fort copilotage des UMR. Il paraît essentiel que, en liaison étroite avec les instituts, le CNRS puisse dialoguer avec les universités par le biais d'un interlocuteur unique, chaque institut thématique pouvant, au préalable, identifier les axes de recherche importants. La coordination dans la transversalité doit être préférée à un fonctionnement en « tuyaux d'orgue » ;
- l'AERES, agence indépendante qui joue un rôle très important, est une institution jeune ayant besoin d'asseoir sa légitimité. Evolutive, elle affine ses critères d'évaluation et s'installe dans le coeur du système, les rôles de chacun étant bien établis ;
- les sciences humaines et sociales constituent des activités scientifiques comme les autres, mais avec des objets d'études et des méthodes différents des sciences de la nature. L'institut concerné recouvre de nombreuses disciplines et un champ très vaste. Ces sciences ont droit de cité au plus haut niveau et l'un des cinq principes de base de la stratégie nationale de recherche et d'innovation lui est d'ailleurs consacré. Dans ces domaines, l'équilibre entre le CNRS et les universités penche plutôt vers ces dernières, ce qui ne veut pas dire que le CNRS n'y a pas sa place. Il convient d'identifier, avec les partenaires universitaires, ce qui est stratégique pour chacun, le CNRS devant apporter des forces et moyens stratégiques complémentaires, notamment dans les secteurs où des besoins se font sentir au sein des universités ;
- s'agissant de la valorisation de la recherche, le souci de rapidité conduit à agir par le biais des structures locales lorsqu'elles existent et sont efficaces. La mise en place des sociétés d'accélération du transfert de technologies devra être suivie avec beaucoup d'attention ;
- les équipes mixtes, dans le cadre de partenariats stratégiques avec les universités, comprennent des chercheurs et des enseignants-chercheurs, dont les métiers ne sont pas si différents. Les mentalités évoluent vers une meilleure reconnaissance réciproque. Tous les jeunes professionnels participent à l'effort de formation ou de diffusion de la connaissance. Il conviendra de réfléchir, avec les universités, au management des équipes. Le décret permet des modulations d'activités et le CNRS pourra continuer à participer aux réflexions permettant d'appliquer un système souple dans le cadre du statut. Le partenariat dans le domaine de la recherche s'accompagne donc d'un partenariat en termes de management.