a apporté aux orateurs les éléments de réponse suivants :
- les sciences naturelles sont moins représentées qu'autrefois dans la mesure où les chercheurs se sont surtout intéressés à la biologie moléculaire. Une volonté de rééquilibrage s'exprime et il conviendra d'être à l'écoute de la communauté scientifique sur ce point. Une réflexion conjointe du conseil scientifique de l'institut concerné du CNRS et du Muséum d'histoire naturelle pourrait être utilement conduite, afin de ne pas oublier l'échelle la plus macroscopique ;
- s'agissant de la valorisation de l'activité de diffusion de l'information scientifique dans les carrières des chercheurs, il convient de rappeler que l'évaluation s'effectue au sein des sections du comité national de la recherche scientifique du CNRS, qui comprend deux tiers d'élus, et non par l'AERES, chargée de l'évaluation des équipes et des organismes. La tendance pourrait être d'évaluer essentiellement la productivité scientifique sur la base des publications et conférences. Compte tenu de ce tropisme, un équilibre doit être trouvé pour valoriser aussi l'activité de diffusion ;
- l'action internationale constitue un enjeu central du partenariat renforcé et équilibré à mettre en place avec les universités, afin d'accroître leur visibilité hors de France. La notoriété du CNRS à l'étranger doit y aider. Dans les autres pays, les universités constituent les lieux de rencontre entre la recherche, les étudiants et les instances de valorisation. Le CNRS doit renforcer la valorisation et la visibilité de la recherche universitaire, qui est de grande qualité ;
- s'il convient de ne pas se focaliser sur le classement de Shanghai, il est intéressant de le comprendre ;
- s'agissant de l'Europe, on a beaucoup reproché aux programmes européens leur lourdeur et leur bureaucratie. Les outils actuels sont cependant plus attractifs et les résultats français sont à cet égard encourageants. Ce « terrain de jeu » est très important, y compris pour ce qui concerne la mobilité des chercheurs ;
- l'anglais est la langue véhiculaire de la recherche mais son vocabulaire est très pauvre et la recherche s'effectue en réalité dans la langue maternelle. La formation au sein des laboratoires est réalisée en langue française mais aussi en anglais, les équipes étant de plus en plus multiculturelles. Un équilibre doit être trouvé entre la nécessité de rédiger les publications en anglais et celle d'élaborer les rapports de thèse et les interventions en français.