Intervention de Philippe Marini

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 7 septembre 2011 : 1ère réunion
Deuxième loi de finances rectificative pour 2011 — Examen du rapport

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général :

Quelle sortie de crise ? Prenons garde de ne pas alimenter une spirale récessive en Europe. La zone euro n'améliorera pas la situation de ses finances publiques si les efforts de consolidation budgétaire sont annulés par leurs retombées sur la croissance. Si certains pays doivent impérativement respecter la trajectoire de convergence, les Etats en meilleure position doivent tenir compte des conséquences de leur politique budgétaire sur la croissance de l'ensemble de la zone euro. L'enjeu est loin d'être théorique : une politique de réduction massive du déficit emportera moins de conséquences négatives sur la croissance d'un pays si elle est menée isolément par un État. Le multiplicateur keynésien, d'après les calculs des économistes, pourrait même atteindre 2 dans la zone euro, ce qui veut dire qu'une réduction de 1 % du déficit se traduit par une baisse de 2 points du PIB. En bref, si la France doit se remettre dans les clous -c'est l'objectif du plan Fillon-, l'Allemagne pourrait parfois mener une politique plus expansive...

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