Lors de la discussion de la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, nous avions insisté sur la nécessité d'une assurance contre les aléas, climatiques ou sanitaires. Certaines organisations professionnelles, notamment du secteur céréalier, n'étaient pas d'accord. On constate aujourd'hui qu'une agriculture moderne ne peut se passer d'un système assurantiel. Il faut saisir l'opportunité -malheureuse - de cette sécheresse pour parvenir à une meilleure organisation d'un système assurantiel. Je rappelle que la souscription d'un contrat d'assurance bénéficie d'une aide européenne à hauteur de 65 % de la prime versée. Ce système devient aujourd'hui indispensable et plus l'assiette est large, plus l'assurance peut couvrir d'aléas. Les aléas climatiques et sanitaires se renouvelleront et se succèderont : l'État doit donc s'engager sur un système de réassurance.
La semaine dernière, nous avons auditionné le président des Centres d'économie rurale qui gèrent la comptabilité de 250 000 exploitations agricoles sur un total de 320 000. Ils nous ont livré des chiffres, des réalités comptables. Nous avons la chance d'avoir de jeunes agriculteurs bien formés, professionnels. Notre agriculture est spécialisée. Ne laissons pas croire à ces jeunes qu'on peut tout faire à coup de ventes directes et de circuits courts. Notre agriculture a besoin d'exporter.