Je suis convaincu qu'il faut s'appuyer sur cette sécheresse pour faire avancer le dossier de l'assurance. Malheureusement il y a encore des agriculteurs qui ne veulent pas s'assurer et qui, ensuite, demandent l'aide de l'État. L'assurance contre les calamités agricoles devrait être obligatoire, comme celle de la voiture ou de l'habitation.
Dans certaines régions, il est impossible de stocker l'eau l'hiver, faute de retenues collinaires. Ce stockage serait bien utile, surtout pour les cultures maraîchères. Dans le Sud-ouest on réclame ces retenues depuis des années mais on se heurte à l'opposition doctrinaire de certaines administrations.
La proposition de résolution européenne sur la volatilité des prix agricoles adoptée à l'unanimité par la commission des Affaires européennes demande qu'on mette en place des filets de sécurité au niveau européen et, pourquoi pas, à modifier les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant l'agriculture.
Sur le rétablissement des droits de plantation, nous avons organisé un colloque au Sénat. Grâce à ce colloque, grâce aussi à votre action et à celle du Président de la République, nous avons pu avancer. Neuf ou dix pays sont maintenant sur notre position ; il faut convaincre la Commission de rouvrir ce dossier.