Notre groupe d'études réalise, pour début juillet, un rapport sur l'élevage bovin, qui reprend votre point de vue ; nous y présenterons aussi quelques propositions. Face à la sécheresse, votre vigilance a été reconnue et on n'a pas entendu de protestations à ce sujet. Cela dit, cette crise a déjà des conséquences sur le prix de la viande, qui s'effondre. Au marché d'Ussel en Corrèze, la baisse est de 30 centimes par kilo. A qui cela va-t-il profiter ? Certainement pas aux éleveurs, et sans doute pas non plus aux consommateurs. On décapitalise énormément les troupeaux et cela représente des sommes considérables. Quel maillon de la filière en tirera bénéfice ? J'aimerais qu'on pousse un peu l'analyse sur ce point. Nous avons un Observatoire national des prix et des marges ; il en faudrait également un au niveau européen car, si les prix à la production stagnent ou baissent, les prix à la consommation ne cessent de monter. Il nous serait utile de disposer de ces évolutions de coûts comparatifs.
La régulation est une nécessité. La future PAC, dit-on, proposera six mesures de verdissement mais le verdissement, c'est moins de production et davantage de coûts et de contraintes. Les agriculteurs ont déjà fait de considérables efforts d'adaptation. En un moment où leur situation économique - notamment celle des éleveurs - est inquiétante, il ne faut pas les décourager davantage ! Je sais que le travail du ministère de l'Agriculture n'est pas facile, face aux oppositions venant du ministère de l'Environnement mais je tiendrai les mêmes propos lorsque Nathalie Kosciusko-Morizet sera devant nous.