En réponse aux différents intervenants, M. Jean-Pierre Clamadieu a fait les observations suivantes :
- la France doit prendre de l'avance en matière de développement durable, sans pour autant opérer des choix qui la placeraient en porte-à-faux par rapport à ceux des instances européennes, comme cela semble être le cas en matière de nanoparticules ;
- le bilan carbone doit faire l'objet de modalités d'application pragmatiques ;
- le MEDEF est ouvert à une évolution de la fiscalité, aujourd'hui assise essentiellement sur le travail et l'investissement, vers une plus grande prise en compte du développement durable, à condition toutefois que les réflexions soient conduites en toute transparence ;
- la France possède quelques grands acteurs industriels de stature internationale, tels que Saint-Gobain, dans le secteur des matériaux de construction ;
- si certains rapports sociaux et environnementaux peuvent donner lieu à un exercice d'autosatisfaction, la grande majorité sont établis à partir d'analyses sérieuses et sincères. Ils font d'ailleurs l'objet d'une certification des commissaires aux comptes et de remarques éventuelles des salariés ;
- il appartient aux chefs d'entreprises d'opérer un arbitrage entre court et long termes ;
- le « paquet énergie-climat », adopté en novembre dernier, est globalement satisfaisant. Il faut toutefois veiller à rallier à ses objectifs ambitieux des pays comme les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, et à ne pas imposer des contraintes excessives aux entreprises des secteurs traditionnellement émetteurs de CO2, comme la cimenterie, la métallurgie ou la chimie, dont notre économie a encore besoin.