l'ayant invité à présenter les réflexions de son organisation syndicale sur les réponses pouvant être apportées en France aux défis de la mondialisation, M. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO), a d'abord souligné que, par principe et par tradition, Force ouvrière n'était pas opposée à l'internationalisation et que l'évolution sémantique conduisant à parler aujourd'hui de mondialisation, voire de globalisation, était révélatrice de la modification des relations internationales intervenues ces dernières décennies. Il a ensuite fait part de quatre constats.
Rappelant que FO avait été créée pour préserver la liberté syndicale et pour lutter contre le système communiste, il a souligné que l'effondrement de celui-ci avait créé de profonds déséquilibres au plan international donnant le sentiment qu'il n'existait plus d'alternative au modèle libéral de l'économie de marché. Estimant pour sa part qu'il ne s'agissait en réalité que d'une période intermédiaire entre deux situations plus ou moins stabilisées et équilibrées, il a considéré que des choix alternatifs étaient possibles et que le fonctionnement actuel de la mondialisation n'était pas inéluctable.