Intervention de Christophe Marguerie

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 28 octobre 2009 : 1ère réunion
Audition de M. Christophe Marguerie président du directoire de telfrance

Christophe Marguerie, président du directoire de Telfrance :

a apporté les réponses suivantes :

- la demande est forte sur la fiction patrimoniale et les séries policières, mais la fiction française doit être renouvelée. Il serait utile de développer des séries longues qui permettent aux chaînes de s'imposer en audience et d'avoir des gains de productivité. En effet, un feuilleton unitaire de 90 minutes coûte entre 1,5 et 2 millions d'euros alors que 90 minutes de « Plus belle la vie » coûtent 300 000 euros. Les séries longues présentent, en outre, l'intérêt de rendre les producteurs plus solides financièrement ;

- il serait pertinent qu'un code de bonne conduite soit adopté entre les chaînes et les producteurs, afin notamment que les diffuseurs n'incitent pas les auteurs à créer des petites entreprises de production à la stabilité financière peu assurée. Il serait aussi nécessaire que France Télévisions rende public l'ensemble des contrats passés avec les producteurs ;

- le média global ne pourra concerner que certaines oeuvres audiovisuelles. En revanche, la vidéo à la demande et la télévision de rattrapage sont des outils qu'il faut encore développer. S'agissant des séries, il est utile de prévoir les moyens techniques pendant le tournage pour que l'oeuvre puisse être aisément promue sur Internet. Le média global permet enfin de décliner de manière intéressante des thématiques spécifiques ;

- depuis l'instauration du crédit d'impôt pour les oeuvres tournées en France, le nombre de tournages à l'étranger a fortement baissé. Ainsi Telfrance ne délocalise qu'une ou deux productions par an en Belgique, dans le cadre d'accords avec des diffuseurs belges. Pour les chaînes de la TNT, il pourrait s'avérer utile de modifier les paliers du crédit d'impôt afin qu'elles puissent en bénéficier sur des oeuvres moins onéreuses ;

- les financements régionaux ont effectivement un impact positif sur la fiction française et constituent en général la marge du producteur ;

- les séries françaises ont un succès moindre que les séries américaines en raison de la différence de taille du marché intérieur et parce qu'elles sont en général moins formatées.

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