s'est associé à la conclusion de l'ambassadeur d'Allemagne sur le rôle décisif du couple franco-allemand. Il a considéré qu'après le vote négatif de la France au référendum, la performance décevante du Royaume-Uni pendant sa présidence de l'Union européenne et l'attentisme qui prévaut dans les périodes préélectorales, que va bientôt connaître la France, l'Allemagne, dont le gouvernement de coalition constitue à la fois une faiblesse et une force, était dans une situation privilégiée après l'irruption brillante d'Angela Merkel sur la scène internationale. Il importe donc de savoir quelles sont ses intentions.
Il a estimé que la France et l'Allemagne étaient d'accord sur des points importants, comme les modalités de la relance de la construction européenne, ou la nécessité d'identifier, dans la logique du sommet informel d'Hampton Court, des projets concrets sur lesquels progresser dans les domaines de l'énergie, de la sécurité ou de la recherche/développement. Il a noté que les déclarations du Président de la République sur l'arme nucléaire, accueillies avec une grande sérénité par la chancelière allemande, ne devraient pas peser sur les relations entre les deux Etats. Il a, en revanche, identifié des sujets qui restent l'objet de désaccords. Tout d'abord, la France va devoir régler autrement la question de la baisse de la TVA sur la restauration, le programme économique de Mme Angela Merkel prévoyant, pour sa part, de relever le taux de TVA. Ensuite, la directive sur les services fait l'objet d'un nouvel examen par le Parlement européen. Ce texte peut faire resurgir, en France, des sensibilités de nature à fragiliser la nécessaire relance du projet européen et il a d'ailleurs recommandé, sur ce point, la plus grande prudence. Evoquant enfin la négociation budgétaire avec le Parlement européen, il a rappelé que ni la France ni l'Allemagne ne souhaitaient augmenter ce budget et a appelé de ses voeux une coordination étroite entre les deux pays.