Intervention de Josselin de Rohan

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 14 juin 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Staffan de Mistura représentant spécial du secrétaire général des nations unies pour l'afghanistan

Photo de Josselin de RohanJosselin de Rohan, président :

Nous avons le plaisir d'accueillir M. Staffan de Mistura, représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Afghanistan et chef de la mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA). Représentant l'ONU depuis 40 ans au service de la paix, au Soudan, au Liban, en Albanie et dans l'ensemble des Balkans, M. de Mistura perpétue avec élégance la grande tradition diplomatique suédoise initiée par le comte Bernadotte et Dag Hammarskjöld.

Monsieur le représentant spécial, vous avez mis au service de l'Afghanistan votre expérience exceptionnelle, caractérisée par un nombre incomparablement plus élevé de missions en zone de guerre qu'en zone tranquille.

Fin 2009, nous avons conduit sur place une mission portant sur les dimensions régionales de la crise afghane. Dans notre rapport - intitulé Afghanistan, quelle stratégie pour réussir ? - nous estimions perfectible la coordination entre la Manua et la force internationale d'assistance et de sécurité (Fias). La situation a-t-elle évolué sur ce point ?

Depuis, notre commission a participé au déplacement que le président du Sénat a fait en Afghanistan avec les présidents des groupes d'amitié. M. Didier Boulaud était sur place la semaine dernière, dans le cadre d'une mission de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN. Nous avons reçu ici M. Abdullah Abdullah, ancien ministre afghan des affaires étrangères. C'est dire l'intérêt porté par notre commission à cette région du monde. La prochaine mission en Afghanistan commencera dimanche ; elle se déroulera sous le signe de la transition des missions de sécurité, qui doit permettre à terme le désengagement des forces occidentales et le début de la reconstruction.

L'élimination de Ben Laden conduit l'opinion publique à s'interroger sur la pertinence du maintien de notre engagement. Nous voulons un Afghanistan souverain, indépendant, démocratique, sûr et stable. S'il redevenait instable, ce pays menacerait ses voisins, voire toute la région et le monde entier si, d'aventure, il accordait l'asile à des terroristes. Comment voyez-vous la transition d'ici 2014 ? Ma question s'insère dans une approche globale ne se limitant pas aux forces de sécurité, car il convient d'assurer le progrès économique, le développement et l'indépendance de la justice, il faut combattre la drogue et la corruption.

Le processus de réintégration a-t-il quelque chance de succès ?

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