Intervention de Marie-Françoise Pérol-Dumont

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 16 mai 2006 : 1ère réunion
Audition de Mme Marie-Françoise Pérol-dumont présidente du conseil général de la haute-vienne et M. Gérard Dériot président du conseil général de l'allier représentants de l'assemblée des départements de france adf

Marie-Françoise Pérol-Dumont :

après avoir souligné l'importance qu'elle attache à la progression de la parité en politique, s'est présentée comme une départementaliste convaincue. Elle a évoqué la modernité de l'échelon départemental et l'importance de son implication dans les actions de proximité et la mise en oeuvre des politiques de solidarité : pour un citoyen habitant un département, pas une seule journée ne passe sans qu'il ne soit concerné par l'une des politiques mises en oeuvre par l'institution départementale. Elle a ajouté que des textes récents avaient renforcé le rôle des assemblées départementales dans leurs attributions, ce dont elle s'est félicitée, soulignant néanmoins le contexte financier difficile dans lequel sont opérés ces transferts de compétence.

En cohérence avec cette conviction, elle a démontré qu'elle avait privilégié le mandat départemental dans ses choix.

Force est de constater - a-t-elle poursuivi - que les lois sur la parité ont permis l'émergence des femmes politiques dans la vie municipale, au-delà même des communes où la parité est imposée par la loi, ce qui a permis de constituer un « vivier » pour les élections départementales. Elle a rappelé que, dans le département de la Haute-Vienne, le nombre de femmes membres du conseil général était passé d'une en 1988 à cinq aujourd'hui, sur 42 élus.

Devant la lenteur de cette évolution, elle a ensuite souligné la nécessité de faire progresser la parité au sein des conseils généraux.

Estimant impératif de préserver le scrutin uninominal pour les cantons ruraux au regard de la relation de proximité entre les citoyens et les élus, elle a cependant indiqué qu'elle avait, à titre personnel, proposé pour les cantons urbains d'instituer un scrutin de liste susceptible de renforcer la présence des femmes dans les conseils généraux, en précisant que la coexistence de ces deux modes de scrutin différents pour les élections cantonales ne semblerait pas poser de problème constitutionnel.

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